Fort de la réussite, pour l'instant, de l'intervention armée au Mali, et pour redorer son blason, François Hollande s'est répandu dans les médias, très déterminé à faire panpan cucul à Bachar el Assad, qui aurait utilisé des armes chimiques interdites par une convention internationale, qu'il n'a pas signée. Néanmoins, tant mieux si le dictateur a enfin compris que la guerre génère des horreurs dans les deux camps et que la négociation reste la meilleure solution, mais faute d'avoir travaillé la diplomatie, notre Président n'est pas invité à la table et son opération "Syrie" a fait pschitt !

Dans un autre domaine, la fiscalité, la nouvelle technique gouvernementale consiste à prévoir des augmentations d'impôts, plus tard, dans plusieurs mois ou l'année suivante, pour avoir la possibilité d'annoncer leur baisse dans le premier discours qui va suivre, deux pas en avant, un pas en arrière, cherchez l'erreur sans tomber dans le piège : cette stratégie de communication n'est qu'un artifice pour calmer le ras-le-bol fiscal des français. Si Nicolas Sarkozy a bel et bien institué le gel du barême de l'impôt sur les revenus, pourquoi François Hollande, l'idéologue, qui s'est évertué depuis son élection en 2012, à anéantir toutes les réformes de son prédécesseur, a-t-il oublié celle-là ? De plus, les conditions du rétablissement à l'automne 2014, restent floues, mais il semble bien qu'il ne s'agit pas d'effacer les effets, en 2012 et 2013, du gel, puisqu'une nouvelle décote est annoncée. Pour qui ? Dans quelles conditions ? "Moi, Président, je ferai payer les riches"...mais aussi les moins riches : mensonge par omission. Le regroupement de toutes les taxations des revenus du travail et du capital, avec un nouveau barême progressif et une retenue à la source, contribuerait à la simplification et à la stabilité du système fiscal en France.

Les gansters s'entretuent à Marseille et aussitôt un quarteron de ministres courre s'y afficher, mais voilà, quelques jours plus tard, ça recommence ! Chez nous, une cinquantaine de policiers et gendarmes effectuent des contrôles routiers près de la zone du Luc, avec l'appui d'un hélicoptère qui dessine, à l'aplomb, des circonvolutions coûteuses. Aussitôt, les rumeurs se propagent dans la galerie marchande de la grande surface, toute proche : "une attaque à main armée", "des trafiquants de drogue", et même "une visite ministérielle à l'hôpital". Que nenni, il ne s'agissait, pour les responsables locaux de la sécurité, que d'affirmer une volonté et une présence, sauf que les malfaiteurs s'efforcent d'éviter ces dangers de la circulation : une auto ouvreuse normale, un chauffeur normal, un téléphone normal et le tour est joué.

La courbe du chômage va-t-elle s'inverser ? Sans doute, oui, après avoir atteint le sommet, elle ne peut, comme l'alpiniste, que redescendre, mais dans quelles conditions : statistiques modifiées, emplois financés par l'impôt ? Avoir assorti cette lapalissade d'une date butoir, en prônant béatement son optimisme, notre Président aurait mieux fait de prouver son éventuel réalisme et d'engager les réformes nécessaires à l'amélioration de l'emploi durable, et non pas le contraire : le changement, c'était maintenant.

Les excès de la com, le bla-bla-bla et l'intox exaspèrent les citoyens, pour preuve : la côte de popularité de notre Président dégringole.

Com et intox

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