Les 20.728 électeurs inscrits sur les listes électorales du canton de Brignoles, ont été appelés, pour la troisième fois en 3 ans (2011, 2012, 2013) à choisir leur conseiller général pour les représenter à l'assemblée du département du Var.

Il faut croire qu'ils en ont marre, puisque seulement 6.728 (un tiers d'entre eux) se sont exprimés au premier tour, pour placer largement en tête, avec plus de 40% des votes, un candidat tout nouveau du Front National, loin devant la représentante de l'UMP et en éliminant tous les autres issus de la gauche.

Aussitôt, les magiciens médiatisés de la politique extirpent de leur chapeau le front républicain de circonstance.

Front républicain ? Foutaise et baliverne : depuis les campagnes électorales de 2012 et tout au long des 10 années qui ont précédé, ils n'ont cessé de s'invectiver, et il est fort à parier que cela va perdurer.

On se demande quand l'élite politique parisienne va-t-elle comprendre que les citoyens électeurs se moquent de ses consignes et que dans le secret de l'isoloir, ils votent comme bon leur semble ?

Au second tour, seul contre tous, le candidat du Front National savoure sa victoire, et les adversaires dépités tirent le signal d'alarme, mais il ne s'agit que d'une élection partielle, démocratique, qui ne bouleverse pas le paysage politique du département et du pays.

Néanmoins, ce scénario à Brignoles, va-t-il se renouveler à l'autre bout de la France, dans le Pas-de-Calais et dans le Nord, en Mars 2014 ? Qui vivra, verra.

A Marseille, deuxième ville de France, les socialistes, incapables au sein de leur structure, de sélectionner la personnalité compétente et intègre, pour prétendre s'asseoir dans le fauteuil du Maire en 2014, ont instauré des élections primaires citoyennes, ouvertes à tous les marseillais inscrits sur les listes électorales.

Avec un peu plus de 20.000 suffrages exprimés, très peu pour une ville de 840.000 habitants, une maigre mobilisation pour une opération de démocratie participative, qui qualifie la sénatrice et le député pour le deuxième round, et renvoie la ministre à Paris, afin qu'elle s'occupe des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, au sein du gouvernement dans lequel elle a toute sa place, selon le premier ministre, préoccupé, parait-il, de promouvoir un front socialiste, encore un, contre la socialiste qui a remporté la première manche.

Quelle belle image ! N'a-t-il rien d'autre à penser ? Résultat des courses Dimanche prochain, à une contre tous.

Aux urnes, citoyens !

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